Ma femme me l’avait vendu comme le plus beau pays du monde même si comparer ou graduer la beauté ne fait pas partie de ma philosophie de vie, il faut avouer qu'elle a des arguments solides. Partis en août 2016, Isabelle avait préparé tout notre périple en Nouvelle Zélande, plus simple quand on y a déjà habité comme elle. Là bas c’est l’hiver. La Nouvelle Zélande c’est deux îles (Sud et Nord), deux territoires différents qui se prêtent à merveille aux ballets des “camping car” tout comme l’Australie ou les Etats-Unis. Partir en hiver a deux avantages: moins de touristes sur les routes et prix abordables pour un séjour de deux semaines.
Nous avons commencé par l’île du sud pour remonter progressivement vers le nord à bord de notre “Juicy” vert équipé d’une douche et d’une tablette connectée en 3G bien pratique pour trouver les points d’eau, les parkings, campings et centres d’intérêts en plus du GPS.
La radio à fond, les routes interminables vers “l’infini et au-delà” dessinent les contours de la liberté, la sensation d’avoir à nouveau 20 ans. C’est décidé, si je gagne au loto, j’achète un camping car.
Se succèdent les villes, presque toutes construites sur le même modèle avec une rue principale, ses commerçants et les quartiers résidentiels tout autour et la nature omniprésente, des grands espaces en plaine bordés de chaînes montagneuses dupliquées dans les miroirs qu’offrent les nombreux lacs. Les maisons ne sont pas plus hautes qu’un étage, c’est l’avantage d’avoir de la place au sol.
L’île du Sud m’a donné l’impression d’être plus sauvage, moins habitée, plus tournée vers la mer malgré les chaînes montagneuses (avec des stations de ski) tandis que l’île du Nord est plus verdoyante, plus vallonnée, plus urbaine mais ce ne sont que mes impressions en période hivernale.
Invités chez des amis à Kaikoura, ville essentiellement tournée vers le tourisme animalier grâce à un fabuleux écosystème liée à une faille sous-marine, nous avons goûté à un semblant de paradis terrestre. Je me souviens avoir pensé que si je devais un jour choisir une destination pour vivre le reste de ma vie, Kaikoura en ferait partie. Imaginez-vous nager et jouer toute l’année avec des dauphins endémiques (Dusky Dolphin), admirer les caudales des cachalots s’élever avant de plonger, observer les nombreuses espèces d’oiseaux, profiter d’une lumière jouant avec les reliefs, le tout entouré d’hommes et de femmes accueillants et épanouis. Et en plus, on peut aller skier à deux heures de route.
Niveau photo, la Nouvelle Zélande est un formidable terrain de jeu qui demande une bonne planification étant donné l’étendue du pays. Encore une fois, l’usage d’un camping car facilite l’approche sur site avant le lever du soleil ou au crépuscule et évite ainsi de prendre la route en pleine nuit.
L’île des Hobbits ou du Seigneur des anneaux au Nord est verdoyante au point de me fatiguer les yeux à force d’admirer les paysages défiler depuis notre maison roulante. J’aimerais tellement m'arrêter, prendre le temps de m’enfoncer un peu plus dans cette campagne, attendre la bonne lumière pour photographier ces vallons, ces arbres peints à l’encre de chine.
Putain ce que c’est beau mais notre planning ne nous autorise pas à faire une halte suffisante pour mener à bien cette expédition. Il nous manque clairement une semaine, un mois, un an?
Les photos? par ici...